Symbole des mémoires déchirées de la guerre d’Algérie, les harkis, ces soldats algériens engagés dans l’armée française durant la guerre d’Algérie, ont subi une sorte de double abandon en 1962. “Le premier fut l’interdiction aux officiers français de rapatrier les Nord-Africains qu’ils avaient eus sous leurs ordres. Certains militaires désobéirent et des harkis et leur famille (environ 100 000 personnes) purent fuir vers la France. Le deuxième abandon eu lieu dans l’Hexagone. Les harkis furent parqués dans des camps militaires, isolés du reste de la population, obligés de demander leur réintégration dans la nationalité française, puis oubliés”, comme le montrent Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron dans Les Harkis dans la colonisation et ses suites (Mondialisation et migrations internationales, N°1272 mars-avril 2008).
Avec le discours du 20 septembre 2021, le président E. Macron tente d’apporter reconnaissance et réparation à l’égard de ces anciens combattants.
Petit tour de l’information :
- sur France 24, la journaliste Stéphanie Trouillard met en perspective le discours présidentiel. Un article à retrouver ici.
- le site franceinfo, souligne la demande de pardon aux harkis formulée par le président.
- TV5 Monde Afrique montre comment le président veut ouvrir le “chantier de la réparation” des Harkis par l’Etat français
- pour le Monde, le président insiste sur le fait que “la France a manqué à ses devoirs”.