La montée de l’antisémitisme en Autriche : de la Belle Époque à la Shoah

Hans Zatzka / Apotheose auf Dr KarlLueger.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hans_Zatzka_Apotheose_auf_Dr_Karl_Lueger.jpg

Si Vienne de la Belle Époque, dès 1867, était l’une des capitales de la modernité intellectuelle, littéraire et artistique des plus fécondes, dans le même temps, elle porte en elle une terrible mémoire de l’antisémitisme… A partir de 1938, le « monde d’hier » évoqué par Stefan Zweig s’effondre… L’histoire de la Shoah imprègne alors cette modernité. Retrouvons ci-dessous l’éclairage de Jacques Le Rider (Historien spécialiste de l’Autriche, directeur d’étude à l’École des Hautes Études, ancien directeur de l’institut français de Vienne).

Dans le cadre du cycle de Conférences Naissance d’un nouveau monde : l’Europe centrale et orientale entre 1918 et 1939 à la Bibliothèque Nationale de France (BnF) voici le texte de la conférence de Jacques Le Rider intitulé : Les Juifs viennois de 1918 à la Shoah – Texte de la conférence disponible (conférence du 20 janvier 2021)

Un candidat en campagne sur fond de falsification de l’Histoire.

Laurent Joly, spécialiste du régime de Vichy et de sa politique antisémite, publie un petit livre synthétique, clair et précis pour déconstruire les propos récents du candidat à la présidentielle. Fruit d’une enquête de plus de deux ans, fort de recherches historiques étayées, le livre montre comment l’histoire de Vichy et de la « Solution finale » a été écrite depuis 1945. A contre-courant de la version d’Eric Zemmour, Laurent Joly montre ainsi que « le choix par Vichy de la collaboration n’était absolument pas une fatalité » : « les Allemands sont obligés de négocier avec Vichy quand ils veulent massivement des juifs. Il y a une convention d’Armistice. »

Un entretien à retrouver ici

Portraits de France

« A la demande du Président de la République, la ministre déléguée chargée de la Ville Nadia HAI a initié la création de Portraits de France qui rassemble pour la première fois 318 fiches consacrées à des personnalités qui ont contribué à l’Histoire de France, depuis 230 ans, de la Révolution française à nos jours. Les femmes et les hommes qui figurent dans ce recueil sont venus des quatre coins du monde ou sont nés en France. Ils sont nés français, ont été naturalisés français ou encore se sont engagés d’une façon ou d’une autre pour la France ». 

Un point d’Histoire

Alors qu’il est désormais candidat à la présidence de la République française, Eric Zemmour se fait le chantre d’un roman national dans lequel il tord régulièrement le fil de l’Histoire, en en réinterprétant et manipulant les faits. Ainsi il répète notamment depuis 2014 que le régime de Vichy aurait « protégé les juifs français et donné les juifs étrangers ». Cible du polémiste, l’historien américain Robert O. Paxton répond, dans une interview vidéo accordée au « Monde » depuis New York. 

L’historien américain, auteur de « Vichy et les Juifs » (1981), n’est pas le seul à démonter l’argumentation du polémiste. Ainsi, dans un entretien accordé au magazine Télérama, l’historien Laurent Joly rappelle qu' »aucun historien n’a jamais pris au sérieux la théorie d’un Pétain sauveur« .

Quand un éventuel candidat à la présidentielle manipule l’Histoire

Si Eric Zemmour récuse les « caricatures » qui seraient faites de ses propos sur le régime de Vichy, les travaux des spécialistes les plus sérieux de la période contredisent catégoriquement ses thèses.

Un article à retrouver ICI pour comprendre comment un discours manipulatoire transforme l’Histoire pour développer une thèse politique  jouant sur le Grand Remplacement, la nécessité de stopper les flux migratoires et le refoulement des  étrangers. 

Harkis : le pardon de la France

« 28 minutes », le magazine d’actualités d’Arte, se penche sur l’impossible réconciliation des mémoires suite à la Guerre d’Algérie. 


« Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance ; nous n’oublierons pas. Je demande pardon, nous n’oublierons pas ». Lundi 20 septembre, le président Emmanuel Macron s’est adressé aux harkis au nom de la France et a annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à l’égard des anciens combattants aux côtés de l’armée française durant la Guerre d’Algérie. 200.000 hommes avaient été recrutés comme auxiliaires pendant le conflit qui opposa des nationalistes algériens à la France il y a plus de soixante ans. Demander pardon, qu’est-ce que cela change ? 

Un débat à regarder ICI à partir de 12 min 40.