La zone d’intérêt, de Jonathan Glazer (2024)

La sortie au cinéma du film de Jonathan Glazer, Prix spécial du Jury lors de la dernière édition de festival de Cannes, est l’occasion de se demander s’il est possible de représenter la Shoah dans une oeuvre de fiction. Le débat est ancien, débuté notamment par la critique de Jacques Rivette sur le film Kapo (1959) de Gilles Pontecorvo, avant de connaître un vif regain avec la virulente tribune de Claude Lanzmann à l’occasion de la sortie de la Liste de Schindler de Steven Spielberg (1993).  

Sylvie Lindeperg, historienne, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et de l’histoire du cinéma, Ophir Lévy,  maître de conférences en Études cinématographiques et Michaël Prazan, écrivain, réalisateur et documentariste échangent sur le rapport entre cinéma et Shoah tout en disséquant le dispositif visuel et sonore développé par Jonathan Glazer pour reconstituer la vie quotidienne du commandant d’Auschwitz-Birkenau et de sa famille dans leur maison cossue, jouxtant le camp de concentration. 

Un débat à retrouver ici.